Les bonnes pratiques du Blended Learning

Connaissez-vous la courbe d’Ebbinghaus ? Elle démontre que certains individus peuvent mieux retenir les informations que d’autres, mais globalement le temps de rétention est plus ou moins le même chez tout le monde. Il existe cependant une technique destinée à améliorer la rétention d’informations, en se remémorant une information donnée grâce à des rappels réguliers. Elle part du principe que plus une information est répétée dans le temps, plus elle s’ancre dans notre mémoire.

Présentation du Blended Learning

Ce format pédagogique connaît une augmentation de sa demande dans les entreprises. Le mélange entre les outils numériques et les sessions en présentiel permet de réduire les coûts de formation tout en proposant un format innovant et performant. Les outils numériques permettent non seulement de tester les connaissances et les niveaux des apprenants, mais également de venir en complément des sessions en présentiel. Le présentiel est alors utilisé pour répondre aux questions des apprenants et faire des travaux d’application : l’humain est au centre de cette modalité. Dans la continuité du présentiel, les outils numériques permettent d’obtenir des résultats chiffrés sur les apprenants. Les commanditaires observent ainsi les répercussions de leurs dépenses en formation professionnelle et il est possible de calculer un retour sur investissement. C’est également utile pour les formateurs qui connaissent les forces et les faiblesses des apprenants et peuvent adapter la formation pour optimiser l’apprentissage. La flexibilité du Blended Learning en fait le meilleur choix possible pour une formation regroupant différents groupes d’âge avec différents niveaux. Les outils numériques comme les plateformes e-learning proposent souvent différents contenus adaptés aux différents niveaux. La mise en application grâce à ces outils rend également la formation plus engageante, il permet de présenter différents sujets sous différentes formes. Les formations sont plus structurées et plus variées, cela encourage la concentration des apprenants dans leur formation. Cela favorise également la mémorisation des informations par les apprenants. Cependant, pour créer une formation efficace, il ne suffit pas de combiner simplement des approches d’apprentissages différentes.

Les astuces pour une bonne utilisation

Pour une bonne utilisation du Blended Learning, il faut tout d’abord adapter le mélange entre le présentiel et le numérique aux objectifs et contexte de la formation. Les différentes modalités doivent se compléter et ne pas simplement se superposer. Les formateurs présentiels doivent pour cela s’approprier le contenu des autres modalités pour éviter d’être contradictoires ou tout simplement hors sujet. Le parcours de formation doit également être adapté aux différents individus en fonction de leur profil et de leur niveau. L’acquisition de savoir et de compétence doit pouvoir être évalué, il faut donc se concentrer sur un dispositif d’évaluation en adéquation avec les objectifs et le parcours mis en place. Il est nécessaire de se concentrer sur des points-clés de la formation. Les résultats doivent être partagés entre les formateurs et les commanditaires de la formation pour évaluer au mieux l’atteinte de l’objectif et les ajustements à mettre en place pour y arriver. Cela peut se traduire par la transmission de contenus supplémentaire pour lutter contre l’oubli des savoirs et du savoir-faire.

Les différents modèles de Blended Learning

Il existe différents modèles de Blended Learning bien connu et souvent utilisé dans le milieu de la formation :
• Le modèle en présentiel tutoré (Face-to-Face Driver Model). Il se focalise sur le présentiel et est semblable à la formation traditionnelle. La formation est complétée par des outils numériques et des ressources pédagogiques en ligne. Cette approche est critiquable car tous les apprenants n’utiliseront pas ces ressources en ligne. Ils s’adressent surtout aux besoins individuels des apprenants en difficulté ou souhaitant approfondir leurs apprentissages.
• La classe inversée. Dans le cas d’une classe inversée, les apprentissages théoriques se font en ligne grâce aux outils numériques et les applications se font en présentiel. Cela peut se faire sous la forme de discussions, d’études de cas ou de travaux pratiques. La tâche du formateur consiste à aider les apprenants en répondant à leurs questions et en mettant en application des nouvelles connaissances.
• Le modèle de rotation. Il partage la formation entre le présentiel et le distanciel. Il est extrêmement flexible. Les apprenants sont séparés en petits groupes pour effectuer différents types de tâches à différents stades, et ce à tour de rôle. Il permet aux apprenants ayant des styles d’apprentissage et des niveaux différents de tirer un maximum d’avantages de la formation.
• Le modèle en distanciel tutoré (Online Driver Model). Il est très proche du modèle de rotation et en opposition directe avec la formation en présentiel, il se focalise sur la formation en ligne. Il combine à la fois une formation synchrone (visioconférence) et une formation asynchrone (e-learning). Avec ce modèle, le présentiel n’est généralement pas nécessaire, mais des sessions peuvent être organisées si c’est nécessaire.